AUDITION : FOCUS SUR LES APPAREILS D’ÉCOUTE

Ils sont nombreux : écouteurs, casques audio, enceintes… Et sont utilisés au quotidien par les Français pour diverses pratiques :

  • que ce soit pour écouter de la musique ;
  • regarder des films ;
  • lors d’échanges téléphoniques ;
  • pour travailler ;
  • ou encore télétravailler.

Toutes les générations sont concernées :

  • 88% des jeunes de 15 à 17 ans utilisent les écouteurs ;
  • 8 utilisateurs sur 10 sont âgés de moins de 35 ans ;
  • Egalement 53% des 35-49 ans ;
  • Enfin, 36% des 50-64 ans d’après les résultats de l’enquête menée par l’association Journée nationale de l’audition en 2020.

Il semble important et essentiel de rappeler que leur utilisation n’est pas sans conséquence. Les appareils d’écoute mal utilisés ou trop fréquemment utilisés à mauvaise intensité/durée représentent un réel danger pour la santé et plus particulièrement pour l’audition.

Près d’une personne sur cinq utilise ce matériel plus de deux heures par jour et 38% de une à deux heures, certains allant même jusqu’à s’endormir avec. Autre fait inquiétant relevé dans cette enquête, 28% les utilisent à l’école et au travail.

La crise sanitaire liée à la Covid-19 a intensifié l’usage des appareils d’écoute que ce soit pour suivre les cours, participer à des réunions en distanciel ou pour tenter de fuir les bruits au sein du foyer. Plus de 3 actifs sur 5 en télétravail ont utilisé un casque ou des écouteurs pour travailler, 20% l’ont utilisé plus de 2 heures par jour.

FAUT-IL LES BANNIR ?

Pour prévenir les risques liées à l’utilisation de ces appareils, il n’est pas nécessaire de les bannir mais il faut remettre en question les modes de consommation du son de manière à tendre vers des pratiques d’écoute « safe ». Celles-ci pouvant être nocives pour nos oreilles, les facteurs de risques étant omniprésents : intensité et durée d’écoute.

Les écouteurs greffés à longueur de temps sollicitent les cellules de l’oreille et créent un stress acoustique parfois sans discontinuités. Les mécanismes de l’oreille sont fragiles et fragilisés par l’omniprésence de la sollicitation, ses différentes intensités et ses durées imposées ou subies. Et même si, lorsqu’il s’agit d’écouter de la musique, celle-ci est choisie, et donc plus « agréable » à entendre et moins stressante qu’un bruit subi, elle reste une quantité d’énergie qui vient solliciter les cellules de l’oreille, venant s’ajouter à l’ensemble des sollicitations formant la dose de stress acoustique. L’oreille a besoin de temps de récupération, de respirer.

LES BONNES PRATIQUES

Il est possible d’agir, via des pratiques simples à mettre en place pour préserver son audition :

  • Varier le mode d’écoute du son : écouteur ou casque / enceintes nomades / directement en sortie de l’ordinateur en mode écoute naturelle à distance ;
  • Modérer le volume et la durée de l’écoute de la musique ;
  • Offrir des temps de récupération à l’oreille au cours de la journée : après une visio-conférence, en cours de journée laissez simplement les oreilles respirer à l’air libre et dans une ambiance sonore naturelle calme ;
  • Éviter de s’endormir avec les écouteurs pour laisser place à un sommeil récupérateur ;
  • Collectivement, il faut tenter de réduire le brouhaha de manière à éviter à d’autres de mettre des écouteurs pour fuir le bruit environnant subi.

Source : Journée nationale de l’audition

Mis à jour le 10/06/2022